« A TABLE » avec Grands Moulins de Paris pour une alimentation saine, durable et équitable : les actions menées au moulin de Brienne

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« A TABLE » : c’est le nom de la démarche RSE de Grands Moulins de Paris lancée en 2019 à l’occasion de son centenaire. Tournée vers l’avenir, cette démarche repose sur 3 engagements forts pour répondre aux aspirations des consommateurs français et guider les actions de Grands Moulins de Paris vers une AlimenTAtion responsaBLE.

L’un des 3 piliers – « Contribuons à un avenir plus sain » – est d’inscrire la production agricole dans une démarche plus respectueuse de l’environnement. Aujourd’hui, les premières étapes ont été franchies avec succès et deux objectifs sont déjà atteints :

  100 % des grains de blé utilisés dans les moulins sont stockés sans insecticide.

  2 moulins produisent de la farine Bio issue de blé Bio français.

Entretien avec Sébastien Leclerc, directeur de site industriel, et Stéphanie Habasque, responsable QHSE, qui ont lancé ces deux démarches au moulin pilote de Brienne-le-Château dans l’Aube.

0 insecticide de stockage d’ici fin 2020. Objectif atteint dans tous les moulins !

Pourquoi avez-vous décidé de passer en SIS ? Comment avez-vous déployé la démarche ?

Pour Grands Moulins de Paris, le passage en blé sans insecticides de stockage (SIS) était un pré-requis car ce sont essentiellement les résidus d’insecticides de stockage que nous retrouvons dans nos farines. Cette démarche nous permet donc d’améliorer en premier lieu la qualité sanitaire de nos farines et de répondre à l’exigence de nos clients.

La première récolte de blé SIS a été livrée au moulin de Brienne en 2018. Nous avons ensuite déployé la démarche pendant 3 ans dans nos 8 moulins et nous étions prêts pour la récolte 2020.

Pour y arriver, nous avons mené un travail important en amont auprès de nos fournisseurs de blé. Dans nos moulins, nous n’opérons aucun traitement sur le stockage des grains. L’essentiel de cette démarche reposait donc sur notre capacité à convaincre les organismes de stockage avec lesquels nous travaillons à passer en « 0 Insecticide de Stockage ».
Certains le faisaient déjà, d’autres ont engagé des démarches pour passer tout ou partie de leurs silos en 0 insecticide de stockage.

Aujourd’hui, tous les blés achetés et livrés dans nos moulins sont SIS. L’objectif a été tenu, et nous sommes très satisfaits du résultat, qui engage également nos fournisseurs dans cette démarche de production plus responsable, et nous donne accès à de nouvelles filières et marchés. Nous sommes actuellement en cours de référencement chez Nestlé, qui devient un nouveau client de GMP Brienne pour la filière « Préférence ».

Avez-vous renforcé les contrôles qualité dans les moulins ?

Oui. Nous avons activé un plan de surveillance sur l’année avec de nouveaux contrôles :

  le renforcement des analyses sur les 3 premières livraisons des nouveaux silos qui nous approvisionnent en blé SIS,

  puis une analyse de résidus IS tous les mois pour chaque organisme stockeur nous fournissant en blé SIS.

Le risque majeur était d’observer plus d’insectes dans le blé. Mais nous ne comptons pas plus de refus de livraison qu’avant. Et tout est fait pour éviter cette problématique.

Par exemple chez VIVESCIA, certains silos de la coopérative ont été équipés de groupes froids (gros climatiseurs) et ventilations pour stabiliser la température des grains et éviter le développement d’insectes dans les cellules.
Et dans la majorité de nos moulins, nous utilisons une technologie par la chaleur (non nocive pour l’homme) qui permet de traiter le moulin et tuer toute forme d’insecte en 36h.
Nous avons également renforcé nos plans de nettoyage locaux et intérieur des circuits pour limiter le développement des insectes.

Le moulin de Brienne a également été le premier à produire de la farine Bio.

Quelles ont été les évolutions et/ou contraintes pour cette nouvelle production ?

Nous avons obtenu notre certification en novembre 2019.
La production de farines de blé Bio exige le rinçage de nos installations pour éviter toute contamination croisée entre un batch de blé bio et un batch de blé non bio.
Au niveau des livraisons, nous planifions des journées dédiées à la réception des blés Bio afin d’isoler les grains dans un silo et de pratiquer le rinçage en une seule fois.
Enfin, comme pour le blé SIS, nous avons un plan de surveillance et de traçabilité sur l’année, à la fois sur le blé livré, et sur les farines Bio produites dans notre moulin.

Justement, quels sont vos principaux clients en farine bio ?

Nous produisons une partie de la farine Bio Francine, qui est conditionnée dans les moulins de Reims et de Gennevilliers (eux-mêmes certifiés pour le conditionnement Bio).

À terme, nous souhaitons développer notre production pour servir le marché de la boulangerie artisanale et les clients industriels. Cela nécessitera un travail sur la sélection variétale des blés et la régularité de nos farines, exigée par les clients industriels. Nous avançons donc par étapes.

Les perspectives de croissance de ce marché sont donc prometteuses ?

Oui, nous observons une forte demande pour le blé à la fois 100 % français et le blé Bio français.
Avec notre moulin de Surgères, certifié en tant que producteur Bio en 2020, nous produisons aujourd’hui 3 000 tonnes de farines Bio vendues par GMP.

Notre objectif est bien évidemment d’accompagner la croissance de ce marché du Bio, qui n’est plus une simple tendance mais un vrai choix de consommation pour certains Français. Pour cela, nous avons besoin de plus de producteurs de blé Bio sur le territoire.

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